La mêlée quotidienne, ça vous fait penser à quoi ?
Au rugby , aux mêlées ordonnées ou spontanées ?
Ou à Scrum qui en a emprunté le terme ?
Pour un non initié, peut-être que la 1ère image qui vient à l’esprit est un « joyeux bazar ».
Mais en réalité, c’est un bazar bien organisé où chacun connaît sa place ; où chacun tient son rôle ; où chacun sait que l’effort qu’il produit servira à l’équipe.
La mêlée quotidienne est une des cérémonies de Scrum. Appelée entre autres Daily Scrum, Daily Meeting ou Daily Stand-Up Meeting, elle s’installe dans les pratiques de l’équipe au point que certains en parle comme d’une routine. Il est devenu naturel de la faire tous les jours à la même heure au même endroit, cela évite de se poser la poser « Où se trouve le Daily Meeting ? » et réduit la complexité. L’ensemble de la Scrum Team se retrouve pour mêler ses voix, échanger de manière synthétique et conviviale 15 minutes et pas plus.
Dans la version 2017 du Scrum Guide, le Daily Meeting est destiné à l’équipe des développeurs, le Scrum Master doit s’assurer que l’évènement a bien lieu. Le Daily Scrum peut être déroulé de différentes manières, cette version nous donnait un exemple articulé autour de 3 questions que les développeurs devaient poser et auxquelles ils devaient répondre :
– Qu’ai-je fait hier qui a aidé l’équipe de développement à atteindre l’objectif du Sprint ?
– Que vais-je faire aujourd’hui qui aidera l’équipe de développement à atteindre l’objectif du Sprint ?
– Est-ce que je vois des obstacles qui pourraient m’empêcher ou empêcher l’équipe de développement d’atteindre l’objectif du Sprint ?
Quand on se réfère à la source de 1986 et à la toute 1ère analogie faite avec les mêlées du Rugby, l’article paru dans la Business Harvard Review « The new new product developpment game » par Hirotaka Takeuchi et Ikujiro Nonaka insistait déjà sur les conditions de réussite suivantes :
– une interaction constante « on a day-to-day basis »,
– une synchronisation lors de checkpoints (cf. paragraphe ‘’Subtle control’’ de l’article précité),
– (pour) une prise de décision opérationnelle.
Cette source, marquant la naissance des prémices de Scrum, se retrouve en partie dans la dernière amélioration du Framework que nous introduisons dans ce qui suit.
En effet, au fil de ses versions, le Framework évolue avec logique et le chapitre dédié au Daily Meeting se concentre sur le travail de toute la Scrum Team. Chaque membre participe à l’évènement sous l’impératif de partager des informations permettant la progression vers le Sprint Goal.
Ce dernier est défini par l’équipe lors du Sprint Planning et fait partie de l’artefact « Sprint Backlog » qui induit un « Sprint Goal », une liste du travail à accomplir et un plan de travail pour les développeurs, détaillé à la journée ou moins.
Ce plan, c’est la matière que discuteront tous les jours les développeurs lors du Daily ; c’est un levier actionnable pour démarrer le travail. Mais encore faut-il avoir construit ce plan en Sprint Planning, checkpoint presque crucial pour le Scrum Master responsable de la performance de l’équipe et des résultats qu’elle délivre.
Dans sa version de 2020, le Scrum Guide complète pour plus d’efficacité le manque des versions précédentes : le plan.
Au-delà de l’inspection et de l’adaptation du travail qui a été fait, le « P – plan » de la roue de Deming vient compléter la démarche et remet les fondamentaux à l’honneur.
Ainsi, le Daily Scrum rappelle que l’évènement « focuses on progress toward the Sprint Goal and produces an actionable plan for the next day of work. » (se concentre sur la progression vers l’objectif du Sprint et produit un plan d’action pour le prochain jour de travail).
Toute l’équipe est responsable de ce qu’elle produit et c’est bien en cela qu’elle incarne et vit les piliers de Scrum en Daily : en étant transparents les uns avec les autres dans leurs avancées, les membres de l’équipe se synchronisent, reprennent le Sprint Backlog et inspectent ce qui est en cours pour adapter leur plan de travail en vue de réussir le Sprint et atteindre le Sprint Goal en produisant un incrément de valeur utilisable.
Chez conVergens, en plus d’accompagner la Scrum Team pour établir son plan de travail détaillé à la journée ou moins, comme le suggéraient les japonais nous l’invitons à établir des jalons intermédiaires pour sécuriser l’atteinte de leur Sprint Goal.
Poser des limites, tout comme on « daily meet-délimite » les encours de production, permet un suivi au plus près de la ligne de production d’un logiciel. Cela est d’autant plus pertinent selon la durée du Sprint où l’objectif parait parfois lointain à l’équipe
Chez conVergens, nous adorons qu’un plan se déroule sans accroc
Caroline Saigne & John Pombo
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